Que retenir de l’Open d’Australie 2021 ?

Dans cet article vous sont présentés quelques notes et réflexions sur l'Open d'Australie 2021 :

Image par MD111, CC BY-SA 2.0 ,via Wikimedia Commons

I] Le Djoker sourit de toutes ses dents

On s’attendait à un combat lors de la finale Messieurs entre l’impressionnant Medvedev et le n°1 mondial. Avec ses 20 victoires d’affilée, sa performance en demi-finale, sa qualité de service et de jeu en cadence du fond du court, on pouvait raisonnablement penser que le Russe avait les cartes en main pour pouvoir poser des problèmes à «Nole» . Manifestement la meilleure était dans celles de Novak Djokovic. Le Djoker a été impérial en retour et a ainsi martyrisé le pauvre Daniil Medvedev qui aura seulement fait illusion le temps d’un set. A court d'idées, de solutions, le Russe de 25 ans a été éparpillé façon puzzle sur le score de 7-5, 6-2, 6-2 et a donné le sentiment d’être seulement spectateur frustré de la démonstration du maître incontesté des lieux, qui compte à présent 18 Grand Chelem dont 9 Open d’Australie. Djokovic peut sourire, il a encore frappé un grand coup pour rappeler sa domination sur le circuit.

II] La « Next Gen », toujours au même point

Décidément, les années se suivent et se ressemblent pour la jeune garde aux dents longues du tennis mondial. Suffisamment doués pour se hisser dans le dernier carré des Grand Chelem et même pour pouvoir battre les monstres du « Big 3 » à l’image de la prestation époustouflante de Tsistsipas pour renverser Rafael Nadal en quart de finale, les membres de la « Next Gen » trébuchent toujours sur la dernière marche. Djokovic avait prévenu par ces mots avant la finale « Sans vouloir leur manquer de respect, ils ont encore beaucoup à apprendre ». Force est de constater que Dimanche, il a joint les actes à la parole. Plus que le résultat, c’est la manière dont Djokovic a dominé Medvedev qui permet de constater l’écart, le fossé qui reste à combler pour la « Next Gen ». Pour gagner un Grand Chelem, être bon n'est pas assez, être très bon non plus. Pour dominer les monstres dans leur antre, il faut jouer à la perfection. Pour battre en finale Djokovic à l’Open d’Australie ou Nadal à Roland Garros, le talent ne suffit pas, il faut aussi être prodigieusement régulier et exceptionnel mentalement.

La passation de pouvoir attendra.

III] Karatsev-Aliassime, à la croisée des chemins

Vent de fraîcheur sur le tournoi, les destinées d'Aslan Karatsev et de Felix Auger Aliassime se sont croisées dans cet Open d'Australie.

Le premier, un joueur de tennis Russe de 27 ans, était inconnu au bataillon avant le début de la quinzaine. Le second est l’un des joueurs les plus prometteurs et donc les plus suivis du circuit. Le destin a voulu qu’ils se rencontrent en 1/8èmes de finale de cet Open d’Australie. On voyait bien le jeune Canadien, tombeur en trois sets de son compatriote Shapovalov au tour précédent mettre fin à l’épopée de la surprise du tournoi et ça a bien failli être le cas puisque FAA a mené 6-3 6-1 avant d’être renversé par la tornade Karatsev (score final 6-3 6-1, 3-6, 3-6, 4-6). Pas encore de confirmation pour le jeune talent donc et une aventure incroyable qui s’est poursuivie jusqu’en demi-finale pour la surprise de 27 ans qui s’est finalement inclinée face à… Novak Djokovic. Comme quoi, en Australie, le tennis est un sport où les Russes excellent, et à la fin, c’est le numéro 1 mondial Serbe qui gagne.

Simple état de grâce ou confirmation à venir pour Karatsev, nouveau 43ème mondial ? On le suivra avec attention, les prochains tournois devraient pouvoir apporter la réponse. Quant à Félix Auger Aliassime, il fait pour l’instant son chemin sans brûler d’étapes. En 2021, on lui souhaite d’atteindre un quart de finale de Grand Chelem et de gagner une finale d’un tournoi. Au vu de sa qualité de jeu, cela ne serait que logique que cela se produise.

IV] Le retour du public

Ceux qui trouvent toujours quelque chose à redire peuvent souligner que tout n’a pas été parfait. Oui, les conditions de préparation de certains joueurs ont forcément été impactées. Oui, on a dû assister à quelques journées sans spectateurs. Mais le retour du public sur les courts de tennis est à mon sens une grande réussite. La folie des encouragements a été incroyable, notamment lors des matches opposant le chouchou local Kyrgios à Humbert, puis à Thiem, parfois même à l’excès. Mais on ne va pas pinailler : quel plaisir de retrouver l’ambiance chaleureuse de cet Open d’Australie. Bravo à l’organisation !

V] Osaka taille patron

Autant l’hégémonie du trio Djokovic-Nadal-Federer ne fait aucun doute depuis un long moment sur le circuit masculin, autant chez les dames, ces dernières années, on a parfois du mal à voir les têtes qui dépassent. On commence cependant à voir une hiérarchie se dessiner. Et c’est Naomi Osaka qui trône tout en haut. Après l’US Open en Septembre dernier, la Japonaise vient de s’adjuger son 4ème Grand Chelem (US Open 2018 et 2020, Open d’Australie 2019 et 2021). A seulement 23 ans, la Japonaise a l’étoffe pour devenir la reine du circuit féminin, à elle de jouer.

Ce qui conclut cet article sur l’Open d’Australie 2021qui fut très agréable à suivre.

Bien sûr cette liste est subjective et non exhaustive, n'hésitez pas à faire un retour sur ce qui vous a marqués. Merci pour votre attention et à bientôt sur le site !