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The GentleTen

  • Photo du rédacteur: RivaldoML11
    RivaldoML11
  • 6 oct. 2024
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 janv.

[For the English version of the article, please just scroll down on this page:) ]


N°10. Plus qu'un symbole, une légende. Celle de tant de joueurs extraordinaires. Le meneur de jeu, le plus doué, le meilleur de l'équipe, celui qui fait trembler les défenses. Les superlatifs ne manquent pas pour ceux qui évoluent à ce poste. Alors qu'il semblait nécessaire depuis quelques années de devoir plisser les yeux pour tenter de les apercevoir, seraient-ils de retour pour braquer le football avec classe, façon "The Gentlemen" ?



Initialement, l’idée de cet article était de donner une liste de dix numéros 10 à suivre en 2024. Cependant, les noms étaient trop évidents et après réflexion, le simple fait de pouvoir établir cette liste, de n’avoir « que des n°10 dans la team » laisse à penser qu’il est peut-être le moment de laisser libre cours à une certaine réflexion tactique.


Si vous avez lu « L’odyssée du 10 » (sinon, l’auteur de ces lignes vous le conseille vivement), ou simplement observé le football des dernières années, vous avez pu faire le constat. Le numéro 10 dans le football est une espèce en voie de disparition, et ce même si le transfert de ses responsabilités passées offre une opportunité à d’autres postes de s’approprier ses qualités, à la manière d’un Trent Alexander Arnold ou Joao Cancelo quand il jouait à Manchester City.

Et pourtant…. Comme un phénix renaît de ses cendres, est-on en train d’assister à la résurgence de ce symbole du football créatif ?


Car si « le football a changé », avec toujours plus de matches, d’efforts, de force, de vitesse, d’intensité, cela semblait aller plutôt dans le sens de la noyade pour les n°10, comment se fait-il donc qu’une poignée d’irrésistibles aient-su faire plus que résister et même surnager ?


Premier élement de réponse. Pour cela, ils ont su faire primer leur plus grande qualité : garder la tête haute. Si la vision joue un rôle prépondérant dans le sport, que dire de celle de nos meneurs de jeux, qui sentent le football, d’instinct, car ils voient avant et comprennent plus vite. Le capitaine d’Arsenal, Martin Odegaard- certes positionné dans un rôle plus proche de relayeur que de meneur de jeu traditionnel et malheureusement blessé depuis quelques semaines-est un des meilleurs exemples de cela. Regardez quelques-uns de ses matches et notez combien de fois il vous aura surpris, par une passe, une prise de balle, un appel, que vous, derrière votre télévision, dans le confort de votre canapé, n’avez pas anticipé ?

Par une vision affûtée, nos n°10 modernes peuvent donc garder le cap. Mais ce n’est pas la seule corde à leur arc.




En effet, pour pouvoir dominer dans le football moderne, il faut prendre le temps de se donner du temps. Et dans la veine de leurs prédécesseurs, nos n°10 de 2024 ont une technique soyeuse, bien léchée, à l’image de l’homme au visage de gamin, ange de la sélection colombienne, de retour en Europe après un tournoi fabuleux en Copa America. (Meilleur joueur, 1 but, six passes décisives). Image unique de cette qualité, cet enchaînement superbe contrôle, transversale millimétrée alors qu’il est en train de se faire brutalement tacler lors du quart de finale contre le Panama. Et si la technique sur la première touche lui donne du temps, le magicien James devient absolument létal quand le temps s’arrête. Chaque coup de pied arrêté, corner ou coup-franc aura fait passer un frisson dans les défenses, chaque opportunité pour lui de délivrer un centre téléguidé. On vous laisse admirer.



Vision et technique donc, qualités dont Cruyff, Zidane et Cie ne manquaient pas…à l’Ouest rien de nouveau, cela n’explique donc pas vraiment pourquoi et comment les n°10 semblent à nouveau émerger.


A moins que…peut-être bien que les n°10 d’aujourd’hui voient et jouent vraiment plus vite. Florian Wirtz, Dani Olmo, Xavi Simons voient plus vite car ils vont plus vite. Le jeu s’est en effet accéléré. Il y a de moins en moins de temps. Mais nos n°10 new-look ont aussi des qualités athlétiques dont leurs prédécesseurs étaient dépourvus. Préparés à répondre au défi physique, capables de répéter les efforts, de trouver les poches d’espaces et de faire de multiples appels pour obtenir l’espace nécessaire pour exprimer leur créativité, de la première à la dernière minute. Ils laissent leur empreinte sur le jeu mais aussi sur la « heat map » en se rendant disponibles. Là où ils étaient avant la clé pour trouver l’ouverture dans la défense, ils sont maintenant la perceuse de l’attaque, moteur pour créer les brèches.


Enfin, le paradigme tactique joue aussi un rôle. En effet, à l’image de Lo Celso, de nombreux n°10 jouent en Liga, un championnat moins réputé pour son intensité que la Premier League ou la Bundesliga. Et comme de moins en moins d’équipes jouent avec un vrai n°10, la plupart d’entre elles ont moins l’habitude d’affronter ce type d’opposition, dans une situation similaire à celle des gauchers en tennis. Cela crée des opportunités pour Dybala, James Maddison et les autres n°10 d’exploiter les failles dans des défenses plus habituées à surveiller de près les ailiers par exemple.



A l’instar de Cole Palmer ou Michael Olise, le n°10 moderne est donc un joueur complet, précis, affûté, capable de tout faire, et de tout très bien faire, du pressing à la perte aux dribbles déroutants, en passant par les finitions puissantes et précises sans oublier les passes que personne n’avaient vues avant qu’elles soient effectuées.

L’alliage de vision, technique et physique redonne une chance aux numéros 10 de briller, ce qu’ils ne se privent pas de faire. Bien sûr, les joueurs possédant de telles qualités ne sont qu’une poignée, voici donc la fin de cet article qui en compte 10 mentionnés, à vous d’en profiter !


Merci pour votre attention, et à bientôt sur le site ! (Certainement pour vous parler des JO)

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Please find here the English translation of the article :


N°10. More than a symbol, a legend. The legend of so many extraordinary players. The playmaker, the most gifted, the best in the team, the one who makes defenses tremble. There's no shortage of superlatives for those who play in this position. While it seemed necessary for some years to squint in order to catch a glimpse of them, are they back to steal the soccer shine in style, “The Gentlemen” style?

Initially, the idea of this article was to give a list of ten Number 10s to watch in 2024. However, the names were too obvious, and on further consideration, the mere fact of being able to compile this list, of having “only #10s in the team” suggests that it may be time to indulge in some tactical thinking.


If you've read “L'odyssée du 10” (if you haven't, the author of these lines strongly recommends it), or simply watched soccer in recent years, you'll have noticed. The number 10 in soccer is an endangered species, even if the transfer of his past responsibilities offers an opportunity for other positions to appropriate his qualities, in the manner of  Trent Alexander Arnold or Joao Cancelo when he played for Manchester City.


And yet.... Like a phoenix rising from the ashes, are we witnessing the resurgence of this symbol of creative soccer?


If “soccer has changed” (M'bappé viral quote), with more and more matches, more and more effort, more and more strength, more and more speed, more and more intensity - all of which seemed to be heading for the drowning of the No.10s - how is it that a handful of irresistible players have been able to more than resist, and even emerge?


The first part of the answer. To do so, they had to rely on their greatest quality: keeping their heads held high. If vision plays a key role in sport, what can we say about the vision of our playmakers, who have an instinctive feel for the game, because they see ahead and understand faster. Arsenal captain Martin Odegaard - admittedly in a role closer to that of an "8" than a traditional playmaker, and unfortunately injured in recent weeks - is one of the best examples of this. Take a look at some of his matches and note how many times he's surprised you with a pass, a turn or a movement that you, watching the TV from the comfort of your sofa, didn't anticipate?

With their sharp vision, our modern No.10s can stay on course. But that's not the only string to their bow.



Indeed, to dominate in modern soccer, you have to give yourself time. And in the vein of their predecessors, our No.10 of 2024 have a smooth, polished technique, just like the man with the kid's face, angel of the Colombian national team, back in Europe after a fabulous tournament in the Copa America (Best player, 1 goal, six assists). A unique illustration of his quality is this superb sequence of control and pinpoint cross as he was being brutally tackled in the quarter-final against Panama. And if his technique on the first touch gives him time, the magician James becomes absolutely lethal when time stops. Every set-piece, corner or free-kick sent a shiver through defences, every opportunity for him to deliver a teleguided cross, a chance to score. We'll leave you to appreciate it for yourself.



Vision and technique, qualities that Cruyff, Zidane and Co. were not lacking...nothing new, so this doesn't really explain why and how the n°10s seem to be emerging again.


Unless...perhaps today's n°10s really do see and play faster. Florian Wirtz, Dani Olmo, Xavi Simons see faster because they move faster. The game has indeed accelerated. There's less and less time. But our new-look No.10s also have athletic qualities that their predecessors were missing. Prepared to meet the physical challenge, able to repeat efforts, find pockets of space and make multiple off ball moves to find the necessary space to express their creativity, from the first to the last minute. They leave their mark on the game, but also on the heat map, by making themselves available. Where they used to be the key to finding the opening in the defense, they are now the drill in the attack, the engine for creating breaches.


Finally, the tactical paradigm also plays a role. Like Lo Celso, many n°10s play in La Liga, a league less renowned for its intensity than the Premier League or Bundesliga. And as fewer and fewer teams play with a true n°10, most of them are less used to facing this type of opposition, in a situation similar to that of left-handed players in tennis. This creates opportunities for Dybala, James Maddison and the other n°10s to exploit gaps in defences more accustomed to keeping a close eye on wingers, for example.



As with Cole Palmer or Michael Olise, the modern n°10 is therefore a complete, precise, sharp player, capable of doing everything, and doing it very well, from pressing, to bewildering dribbles, to powerful, precise strikes, not forgetting the passes that nobody had seen before they were made.


The combination of vision, technique and physicality gives number 10s a new chance to shine, and they certainly do. Of course, there are only a handful of players with such qualities, so here's the end of this article with 10 of them featured, for you to enjoy!


Thanks for your attention, and see you soon on the site! (Certainly to talk about the Olympics)

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Football, Cyclisme sur route, Tennis, Boxe...Réflexions et articles sur ces sports qui me font vibrer.

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