US Open : New Generation!

Emma Raducanu. 18 ans. Victorieuse chez les dames. Daniil Medvedev. 25 ans. Vainqueur de l'US Open. Leylah Fernadez : 19 ans, finaliste. Felix-Auger Aliassime 21 ans, demi-finaliste. Carlos Alcaraz, 18 ans. Tombeur de Tsistsipas, quart de finaliste, révélation du tournoi. Cet US Open a été fou, la jeune génération a pris le pouvoir...et de quelle manière !

Honneur aux dames tout d'abord. Il est plus que nécessaire de mettre en avant l'exploit de la Britannique Emma Raducanu. A seulement 18 ans, la 150ème mondiale a dû passer par les qualifications pour le tournoi. Après avoir démontré son talent en arrivant jusqu'aux huitièmes de finale de Wimbledon cette année, on la devinait capable de belles performances. De là à imaginer ce dont on a été témoin...

Elle vient de s'offrir une démonstration éblouissante de toute sa classe en dominant toutes ses adversaires sans perdre le moindre set. Oui vous avez bien lu, sans perdre un set. Que ce soit face à la championne olympique Belinda Bencic, la 17ème mondiale Mariah Sakkari ou encore en finale face à l'autre jeune prodige en pleine confiance, Leylah Fernandez, personne n'a été capable de trouver la solution. Et pour cause, la qualité du tennis produit par la wonderkid Britannique était sans appel. Un service slicé délicieux, un revers à deux mains ravageur, un coup droit plus que solide...la jeune joueuse a toute la panoplie. Surtout elle a impressionné par son calme, sa maturité, sa maîtrise en somme. En cette année 2021, Emma Raducanu a écrit une très belle page de l'histoire du tennis féminin. Les mots sont faibles pour décrire cette exploit, il est donc temps de conclure ce paragraphe en vous proposant de revoir les moments forts de la finale en vidéo. Bravo Emma Raducanu, championne de l'US Open 2021 !

Impossible de mentionner l'exploit monumental d'Emma Raducanu sans évoquer sa brillante adversaire en finale, Leylah Fernandez. Certes, la Canadienne de 19 ans n'est pas passée par les qualifications et a perdu quelques sets sur la route de la finale. Mais au tableau de chasse, la 73ème au classement WTA s'est offerte le scalp de certaines des meilleurs joueuses du monde. Naomi Osaka, 3ème mondiale en 16èmes de finale. Angélique Kerber, 16ème mondiale au tour suivant. Elina Svitolina, 5ème du classement en quart et finalement Aryna Sabalenka, 2ème mondiale en demi-finale. Toutes ont fait les frais de la gauchère. Si les qualités tennistiques de Leylah Fernandez ne font aucun doute sur le court, il faut aussi mettre en avant sa force et sa résilience, comme en témoigne cet article.

Et chez les messieurs maintenant ? La troisième finale a été la bonne pour Daniil Medvev. Dans un des premiers articles publiés ici : "Next Gen Vs Big Three: Et si 2020 était l'année du tournant ?", nous évoquions le Russe alors âgé de 23 ans et tout juste défait dans une finale dantesque en 5 sets contre Rafael Nadal comme l'un des joueurs le plus susceptible de reprendre le flambeau. C'est fait.

Il s'est offert un tournoi parfait, en ne perdant qu'un seul set en quart de finale contre Van de Zanschulp. Tous se sont cassés les dents sur le problème insoluble que leur a posé notre jeune champion. Impeccable au service, parfait tactiquement, calme et concentré sur son jeu, le Russe place ses coups tels des pièces sur l'échiquier, patiemment et consciencieusement. Métronome du fond du court, il améliore sa position jusqu'au moment où l'adversaire est contraint à la faute ou à lui offrir une opportunité. Impressionnant par sa mobilité, en cet US Open 2021, Medvedev est devenu un mur incassable, que même le Djoker n'a su contourner.

Car oui, six mois après sa défaite en finale de l'Open d'Australie face au même Novak Djokovic, Medvedev avait à coeur de prouver qu'il avait bien appris, bien grandi et qu'il était capable de prendre sa revanche.

Si Djokovic n'a pas évolué à son niveau habituel, certainement du fait conjugué de la pression du potentiel Grand Chelem calendaire (il avait l'opportunité de gagner coup sur coup Open d'Australie, Roland Garros, Wimbledon et l'US Open), d'un 21ème titre majeur et d'un match éprouvant en 5 sets contre Zverev en demi-finale, Medvedev s'est lui offert un récital.

Toujours patient, appliqué,calme, le maître tacticien a totalement fait déjouer son adversaire et a rendu une copie parfaite...ou presque. La conclusion a toutefois été plus difficile avec un public agité et la possibilité de remporter son premier tournoi du Grand Chelem. Mais Medvedev a su faire le vide dans sa tête et vaincre sa nervosité pour s'offrir sa première victoire dans un tournoi majeur contre nul autre que le n°1 mondial, et en trois sets s'il vous plaît : 6-4, 6-4, 6-4. Magistral.

Finalement, ça fait si longtemps qu'il est là qu'on oublie trop souvent que Felix-Auger Aliassime n'a que 21 ans. Le jeune Canadien n'a pas pu vraiment exister en demi-finale face à Medvedev (mais personne n'en a été capable face à ce Medvedev là), il continue en revanche d'engranger de l'expérience et sa progression est linéaire. Après un quart de finale à Wimbledon, FAA a atteint le palier supérieur lors de cet US Open. On continuera de l'observer jouer avec attention.

"Last but not least", Carlos Alcaraz, 18 ans. En voilà un qui a tout pour plaire. Le tennis, l'attitude, la fougue, le talent...Compatriote d'un certain Rafael Nadal, l'Espagnol est devenu le plus jeune joueur en quart de finale à l'US Open. Révélation du tournoi en dominant Tsitsipas dans un duel épique, il n'a jamais rien lâché avant d'être finalement contraint à l'abandon contre Félix Auger Aliassime. On a hâte de revoir la pépite au coup droit "irréel" (dixit Mats Wilander) sur le court, et le plus tôt sera le mieux!

Pour conclure cet article, voici en vidéo les temps forts du match Alcaraz-Tsitipas, à savourer sans modération :

Merci pour votre attention, et à bientôt sur le site!